
Le rejet : une des profondes blessures émotionnelles
Bonjour Femme Prospère,
Dans une série d’articles nous parlerons de blessures émotionnelles : les blessures de l’âme.
Il y a des blessures qui ne se voient pas mais qui peuvent s’enraciner profondément dans notre âme et coexister avec nous pour le restant de nos jours. Ce sont les blessures émotionnelles (la trace de nos problèmes vécus dans l’enfance et au delà) qui déterminent souvent la qualité de vie que nous avons en tant qu’adultes.
Plusieurs d’entre nous avons déjà vécu le rejet d’une manière ou d’une autre. Cependant il y en a qui réussissent à en sortir plus vite que les autres. Je fais partie de ceux qui ont pris du temps pour en sortir. Pourquoi? Parce que je ne les niais totalement. Néanmoins si je devais repasser par ce processus, je ferai vite pour sortir de là.
I- Qu’est-ce que le rejet ?
Le rejet est un esprit et non un sentiment. Le démon du rejet manipule nos pensées et donc nos sentiments.
Une personne rejetée est une personne qui se sent incomprise et donc inacceptée par les autres. D’après les études, ce sentiment viendrait très tôt dans la vie de la personne. Cela peut être pendant la grossesse (grossesse non désirée, viol, grossesse arrivée trop tôt), ou pendant la vie de la personne.
Le rejet est l’une des blessures de l’âme les plus profondes et les plus vivantes. En effet, la personne qui ressent le rejet, le ressent dans son for intérieur et interprète tout ce qui arrive dans son entourage à travers le filtre de cette blessure.
II- Quand et comment est survenu le sentiment de rejet ?
Pour faire simple, je vais donner mon témoignage. Il y a 5 ans environ suite à une discussion à l’église avec une sœur, elle m’a fait réaliser que j’avais un esprit de rejet. Je ne l’ai jamais reconnu auparavant.
En effet, mon enfance et mon adolescence n’ont pas été des plus faciles (elles n’ont pas été chaotiques non plus, mais assez pour me marquer jusqu’à l’âge adulte). Ayant été séparée très tôt de ma mère (j’ai grandi avec mon père), j’ai vécu dans une famille recomposée 2 fois. La première fois était celle qui m’avait le plus laissé de traces. J’étais battue constamment (soit avec des objets soit à mains nues), toujours exclue et défavorisée par rapport aux autres enfants. Je pense que j’ai développé à ce moment-là un monde imaginaire car c’était le seul endroit où je pouvais me sentir en paix. En effet, je passais beaucoup de temps dans ma chambre et j’avais développé de la cleptomanie. Je volais l’argent de cette personne uniquement. Des petites sommes mais je les volais quand même. Ça me rappelle l’histoire des chats de ma grande sœur qui faisaient pipi uniquement dans ses chaussures tellement elles les grondait en permanence. Lol
La seconde fois (toujours famille recomposée), la différence entre les autres et moi était toute aussi visible (en tout cas pour moi). J’avais droit au minimum (que ce soit en repas ou en vêtements). J’ai toujours aimé les plantains mûrs frits. Eh ben s’il y en avait pas assez ou si ma sœur n’en voulait pas, c’est là que j’avais droit. Oui oui j’aimais beaucoup ça quand j’étais petite. Pour abréger l’histoire, je n’ai reçu ni l’amour de mon père , ni de ses conjointes, ni de ma mère (mes parents m’ont sûrement « aimé » à leur façon mais bon). Le manque de confiance en moi avait tellement pris de l’ampleur que mes notes à l’école étaient touchées. Et je recevais des paroles telles que : « tu es nulle Massin ! tu es fainéante ! »
Ensuite est arrivée la période d’avoir des copains. Une de mes anciennes relations avait accentué ce sentiment de rejet. En effet, après avoir vécu des infidélités (en ma présence ou pas), des trahisons, des promesses de mariage non tenues, je me suis sentie comme une moins que rien. Je fis presqu’une dépression.
J’ai trainé ces sentiments de rejet dans toutes mes relations aussi masculines que féminines. Avec les filles, le fait d’être claire de peau ne m’aidait vraiment pas. C’était des jalousies, des remarques blessantes soit disant qu’on ne remarquait que moi quand j’étais avec elles. Pourtant je n’étais ni la fille la plus « sexy », encore moins la plus joliment coiffée ou maquillée. Mon style vestimentaire vraiment… Ah le Seigneur a fait du boulot hein loool
Le fait d’avoir été mise à l’écart dès l’enfance sans trop comprendre pourquoi, a été le déclencheur selon moi. La peur, l’anxiété étaient mon quotidien. Je me sous estimais constamment. Je fuyais toutes formes de responsabilité car je me sentais totalement incapable. Ça eu de l’impact dans ma vie professionnelle et bien sûr personnelle.
À partir des blessures émotionnelles que l’on ressent depuis le jeune âge, une partie de notre personnalité se forme. Ainsi, la personne qui souffre de rejet est caractérisée par le fait de se sous-estimer et de rechercher la perfection à tout prix. Cette situation la mène à une recherche constante de la reconnaissance des autres, une reconnaissance très difficile à rassasier d’ailleurs.
III- Les manifestations du rejet
Le rejet est une arme que Satan utilise pour isoler les personnes et les faire souffrir en insufflant des pensées négatives en permanence.
La personne qui se sent rejetée déteste être en groupe. Elle est vite susceptible, elle boude presqu’à tout moment pour un rien ou pour un tout, et a du mal à reconnaître l’amour quand celui-ci se présente. Elle a du mal à recevoir les compliments des autres, surtout venant du sexe opposé. C’est logique : elle n’a pas confiance en elle. La personne rejetée a peur tout le temps d’être rejetée, c’est la raison pour laquelle elle peut se plier en quatre pour rendre service. Dans le but de plaire. Elle cherche à tout prix à retenir les personnes, donc elle va se montrer over gentille, over disponible. Ce style de personnes est naturellement extraverti. Malheureusement, les expériences de la vie les déforment et les rendent introverties. Pendant longtemps, j’ai pensé que j’étais une femme introvertie. Etant donné que je fuyais les responsabilités, j’aimais rester seule etc… mon âme avait fini par l’accepter.
Quand quelqu’un qu’on aime ou qu’on apprécie nous fait une remarque négative, on se braque. Les personnes qui ont cet esprit ont besoin de se sentir aimé par les gens que eux-mêmes aiment. J’étais championne dans ce cas. Je reconnaissais rarement mes torts parce que je me voyais en permanence comme la victime.
Il est très difficile pour elles de recevoir l’amour des autres, de voir l’amour à travers des gestes d’affection, elles se disent : il/elle a sûrement une intention derrière la tête. J’étais en permanence en mode soupçons. Pourquoi un tel me dit ça ? Pourquoi un tel me donne ça ? Je me suis toujours facilement ouverte aux autres et en même temps je me méfiais beaucoup. C’est paradoxal non ? Lorsque je recevais un cadeau, je devais à tout prix rendre la pareille, pour ne pas me sentir redevable. Un jour, le Saint Esprit m’a fait réaliser que toujours refuser les cadeaux était une forme d’orgueil. J’entends bien des personnes qui te veulent du BIEN.
Je voulais toujours être celle qui donne et non qui reçoit car je ne voulais en aucun cas être REDEVABLE. Je n’ai presque pas eu de cadeaux lorsque j’étais en relation dans le passé. Et, aujourd’hui le Seigneur m’a fait la « grâce » d’être entourée de personnes qui aiment donner, qui aiment offrir. J’ai donc appris à ACCEPTER et à ne plus soupçonner le mal. Il peut arriver des fois encore que je refuse (le réflexe Lol), mais je me rappelle que les choses anciennes sont passées, toutes choses sont devenues nouvelles ! Amen !
La personne rejetée déteste être vulnérable. Elle va arborer un masque « ça ne me touche pas » pourtant ça bout à l’intérieur. Tellement j’étais ancrée dans cette « maladie » que je l’avais même transposé dans ma relation avec Dieu. Je n’acceptais pas facilement toutes les belles paroles qu’Il me disait. J’avais toujours des doutes quant aux nombreuses promesses qu’Il avait à mon sujet. Il me l’avait fait comprendre un jour. Je Le voyais inconsciemment comme l’une de ces personnes qui m’avait fait du mal. Je L’avais réduit à un homme. Dans mon inconscience, je me disais : » je suis sûre qu’un jour Tu auras aussi marre de moi, et Tu me laisseras tomber ». Pourtant ça fait 6 ans qu’Il m’aime, me supporte, m’encourage et parfois…me corrige mais avec beaucoup d’amour. Hummm… j’aime ce Jésus. Il ne m’a jamais jugé, même lorsque je L’accusais injustement. J’ai eu beaucoup de difficultés à accepter cet Amour sans intérêt. De se dire que quelqu’un t’aime pour rien. Juste comme ça. Il n’attend rien de toi, Il ne te force à rien, Il t’aime simplement. C’était vraiment difficile mais gloire soit rendue à Dieu qui est si patient avec moi. C’est certainement ma plus belle histoire d’amour. Et je t’invite Femme Prospère à laisser ce Jésus t’aimer. Laisse Le faire, tu réaliseras ce qu’est l’Amour parfait. La bible Le définit comme étant l’Amour. Parce que oui, l’Amour avec un grand A est UNE PERSONNE : Dieu le Saint Esprit.
Depuis tout ce temps, tu as laissé Satan et ses démons jouer avec ton âme. N’es tu pas épuisée? C’est fatiguant de se méfier de tout et de tout le monde. Tu ne profites pas de la vie, ni même de ses cadeaux. Tu vas sûrement me dire, et tu as même réussi à te convaincre que si, tu profites de la vie. Mais ça dure combien de temps ? Une semaine? Un mois ? Une année ? Parce que là dehors, tu rencontreras TOUJOURS des gens qui vont chercher à réveiller cette blessure. Seul Jésus peut la guérir COMPLÈTEMENT et tu recevras une joie permanente.
Dans le prochain article, je t’expliquerai comment en guérir et comment j’ai réussi à sortir de cette emprise démoniaque.
On avance ensemble
Corinne M.
Sophie
J’en suis émue ! J’étais tellement comme ça !! Merci Seigneur de m’avoir ouvert les yeux et delivré de cela ! Et merci à toi de l’avoir partagé. Sois bénie 😊
Marie
Wow, j’ai beaucoup aimé ton article et je me suis reconnue dans plusieurs points! Gloire à Dieu pour l’oeuvre qu’il a faite dans ta vie.
Corinne M.
MarieMerci Marie. En effet, je viens de loin. Je pense comme nous toutes hein 😅 qu’Il continue ce travail en nous 🙌