
Avorté ? Oui, j’ai eu à le faire
Chère Femme Prospère,
J’écoutais en journée le témoignage d’une jeune femme chrétienne sur l’avortement qu’elle avait commis plus jeune. Et j’ai entendu le Saint Esprit me dire de partager le mien.
C’est quelque chose dont je n’ai jamais parlé publiquement. Et c’est le moment de le faire. Personne de ma famille n’est au courant. A ma connaissance.
Il y a plusieurs années de cela, j’ai avorté
Je ne me protégeais pas avec mon copain d’alors, même si on faisait attention. J’étais à l’université au Cameroun et lorsque je l’ai su, j’ai tout de suite pensé : “je ne suis pas prête à devenir mère, et ce n’est pas comme ça que j’imagine ma vie : mère célibataire sans diplôme.”
Mon copain n’était pas prêt non plus, car c’est lui qui avait proposé la “solution” et j’étais d’accord.
Je savais que c’était mal, mais je n’étais pas prête du tout à sacrifier ma jeunesse pour un enfant que je n’ai même pas désiré.
Comment j’ai su que j’étais enceinte ? Mes règles étaient en retard. Et je n’avais pas eu le courage de faire un test de grossesse dans l’immédiat.
Du peu que je me rappelle, je n’étais pas du tout bien pendant plusieurs jours, guettant plusieurs fois par jour ma culotte à la quête d’une goutte de sang.
Je n’ai jamais autant désiré voir mes règles qu’à cette période là.
Elles ne sont jamais arrivées.
Je crois avoir fait un test de grossesse pour confirmer ou infirmer.
J’y suis allée seule chez le “médecin”, et ça a été l’expérience la plus horrible de toute ma vie.
La honte que je ressentais devant le médecin, la douleur du curetage, la colère, la tristesse. J’en ai voulu à toute la terre entière ce jour-là, alors que c’était de ma faute.
J’ai rejoint mon copain chez lui. Pendant tout le trajet, j’étais comme si ce n’était pas moi…et ce sentiment était resté.
Bref, arrivée chez lui, il a essayé de me consoler, me rassurer, car j’ai commencé à pleurer. Je m’en voulais tellement. Il a voulu coucher avec moi ce jour là.
Je m’étais demandé comment il peut avoir envie alors que je me sens si mal ??? C’était sa façon à lui de me consoler. J’ai refusé.
Comment n’arrivait il pas à voir ou à comprendre que j’étais très mal ? Je lui en ai voulu très fort depuis ce jour là. Je crois que c’est à partir de ce jour là, qu’il a commencé à me dégouter. La relation n’a plus jamais été la même.
Long story short, j’en parle maintenant parce que le Saint Esprit m’a dit de le partager. Je réalise que j’avais fait un déni total, car en écrivant je me rends compte que je m’étais complètement séparée de cette expérience. Comme si ça n’a jamais été moi.
Et aujourd’hui, je me libère de ce fardeau
Je sais que je suis déjà pardonnée. D’ailleurs ce matin, le Saint Esprit m’a poussé à méditer sur la justice de Dieu, mais je ne savais pas que c’était pour ça.
La culpabilité et la honte doivent disparaitre de ma vie. Car l’ennemi jouait parfois avec ça. “Tu as tué un être humain !” Me murmurait-il parfois.
Mais aujourd’hui c’est terminé.
Est ce que je regrette cet acte ? Oui. S’il fallait retourner en arrière, est ce que j’aurai gardé le bébé ? Oui.
Je voudrais juste encourager une sœur ou une femme aujourd’hui : n’aie pas honte de ton passé ! Et garde ce bébé ! Dieu seul sait ce qu’il sera demain pour toi et pour sa génération.
Si tu es célibataire, est ce qu’un homme voudra t’épouser malgré ton passé peu glorieux ? OUI et OUI.
Car il est possible de tout recommencer avec Dieu. C’est Lui qui change les temps et les saisons, c’est Lui qui convainc les cœurs. C’est Lui qui donne une nouvelle identité, un nouveau nom et une destinée. 2 Corinthiens 5 : 17. Esaïe 62 : 1-7.
Femme Prospère n’est pas qu’un nom, c’est carrément mon témoignage. Femme Prospère c’est une femme à qui DIEU a fait GRACE.
Est-ce que mon feu mari était au courant ? Oui. Mais j’étais vite passée dessus, je ne voulais pas en parler plus que ça. J’étais honteuse.
Je viens juste de tomber sur ce passage pendant que j’écris :
Esaïe 54 : 4-5 “Ne crains pas, car tu ne seras point confondue ; Ne rougis pas, car tu ne seras pas déshonorée ; Mais tu oublieras la honte de ta jeunesse, Et tu ne te souviendras plus de l’opprobre de ton veuvage. Car ton créateur est ton époux : L’Eternel des armées est son nom ; Et ton rédempteur est le Saint d’Israël: Il se nomme Dieu de toute la terre”
Le Saint Esprit est en train de me parler à travers ce passage. Je prie qu’il parle aussi à quelqu’un qui en a besoin.
En parler publiquement, c’est enlever la honte que je ressentais jusqu’à ce jour
Car oui, aussi, j’ai eu honte d’être veuve. Pendant très longtemps.
Le diable avait réussi à me faire croire que c’était un gros échec dans ma vie pendant que Dieu me disait autre chose. Mais je faisais taire Sa voix. La honte était trop.
Mais aujourd’hui c’est la fin. La fin de la honte et de la culpabilité dans ma vie.
Je suis une femme à qui Dieu a fait grâce. Et je l’accepte. J’accepte le pardon de Dieu. Et je prie que tu en fasses autant chère Femme Prospère.
Si demain, je suis connue, au moins l’ennemi ne pourra pas me tenir avec ça. C’est déjà dehors.
Je termine avec ce passage que le Saint Esprit m’avait donné l’année dernière. C’est aujourd’hui que je le comprends :
Apocalypse 12 : 10-11 “Et j’entendis dans le ciel une voix forte qui disait: Maintenant le salut est arrivé, et la puissance, et le règne de notre Dieu, et l’autorité de son Christ; car il a été précipité, l’accusateur de nos frères, celui qui les accusait devant notre Dieu jour et nuit. Ils l’ont vaincu à cause du sang de l’agneau et à cause de la parole de leur témoignage, et ils n’ont pas aimé leur vie jusqu’à craindre la mort. »
A bientôt,
Corinne
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